L’art privatisé

publié le 16/12/2000

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texte publié dans Le Monde le 16/12/2000 à propos du projet de fondation de M. François Pinault dans l’ile Seguin.

L’art sans l’État passe-t-il vertueusement par l’art avec M. Pinault ? Le raccourci est brutal, mais c’est bien ce que les deux pages et l’éditorial du Monde du 8 décembre laisseraient entendre. L’art contemporain serait-il une nouvelle Europe - ou Ganymède selon les goûts - dont le rapt sauverait la raison d’être ? Il le sauverait en tout cas d’un fonctionnement anormal, admoneste un François Barré qui a si vite perdu le sens du service public. Comment ? En jouant à une sorte de loto pour milliardaires, un jeu extrêmement privé auquel l’État, par pauvreté et ignorance, n’a pas accès. Pour preuve, une litanie de sommes en dollars marque l’excellence de l’art acquis par M. Pinault. Ce n’est pas l’art sans l’État, c’est l’art privatisé…

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